Les lauréats du Prix Louis-Jeantet de médecine 2016

Le PRIX LOUIS-JEANTET DE MÉDECINE 2016 est attribué à Andrea Ballabio, de nationalité italienne, professeur de médecine génétique à l’Université Federico II de Naples et directeur de l’Institut Téléthon de Génétique et Médecine (TIGEM) à Naples, et au biochimiste John Diffley, de nationalités américaine et anglaise, directeur associé à l’Institut Francis Crick de Londres.

Les lauréats mènent des recherches de biologie fondamentale dont sont attendues d’importantes répercussions en médecine.

Communiqué de pressePress releaseComunicato stampa

ANDREA BALLABIO, de nationalité italienne, reçoit le Prix Louis-Jeantet 2016 pour avoir décrit la régulation de la synthèse et de la biologie des lysosomes, dont le dysfonctionnement est responsable de différentes maladies.

Petites structures présentes à l’intérieur des cellules animales, les lysosomes sont des «usines de retraitement des déchets». Lorsque ces organelles ne fonctionnent pas correctement, cela peut entraîner l’apparition de nombreuses maladies, telles que des affections neurodégénératives, des cancers, de l’obésité ou des infections. Andrea Ballabio et son équipe ont identifié un gène-maître qui régule globalement la synthèse et le fonctionnement du lysosome, et promeut l’élimination de matériaux pathologiques accumulés dans la cellule. Ces travaux permettront de nouvelles approches pour moduler la fonction des lysosomes chez l’homme afin de traiter diverses maladies.

Andrea Ballabio utilisera le montant du Prix pour poursuivre l’étude des mécanismes biologiques qui régulent le fonctionnement des lysosomes et la recherche de méthodes permettant de moduler l’activité de ces derniers en cas de maladies.

JOHN DIFFLEY, de nationalités britannique et américaine, reçoit le Prix Louis-Jeantet de médecine 2016 pour avoir contribué à la compréhension de l’initiation de la réplication de l’ADN, un mécanisme indispensable à la vie.

Lorsqu’une cellule d’un organisme se divise pour donner naissance à deux cellules-filles identiques, son ADN est d’abord copié – «répliqué» – en deux copies identiques. John Diffley est devenu l’un des leaders mondiaux de l’étude des mécanismes régissant ce procédé de duplication. Ses travaux ont notamment permis de comprendre comment la réplication de l’ADN démarre et comment, en conséquence, cette initiation est régulée au cours du cycle cellulaire, ainsi qu’en réponse à des dommages dans l’ADN. Toute erreur dans ce processus pouvant conduire à des mutations génétiques engendrant des tumeurs, ces recherches pourraient avoir des retombées dans la lutte contre le cancer.

John Diffley utilisera le montant du Prix pour poursuivre l’élucidation des mécanismes impliqués dans la réplication des chromosomes des cellules de la levure et des cellules humaines.