Les lauréats du Prix Louis-Jeantet de médecine 2017

Le prix Louis-Jeantet de médecine 2017 est attribué à SILVIA ARBER, professeur de neurobiologie au Biozentrum de l’Université de Bâle (Suisse) et directrice de recherche au Friedrich Miescher Institute (FMI) à Bâle, et à l’immunologiste CAETANO REIS E SOUSA, chef de groupe au Francis Crick Institute au Royaume-Uni.

Les lauréats mènent des recherches de biologie fondamentale dont sont attendues d’importantes répercussions en médecine.

SILVIA ARBER, de nationalité Suisse, reçoit le prix Louis-Jeantet de médecine 2017 pour sa contribution à la compréhension du contrôle du mouvement chez les mammifères.

Sous contrôle du système nerveux, le mouvement est essentiel à la survie des êtres vivants. L’équipe de Silvia Arber s’est attachée à démontrer comment les circuits neuronaux le contrôlent et l’orchestrent. Ses travaux ont ainsi permis de mieux comprendre comment sont générées les commandes motrices induisant des mouvements spécifiques. Dans la mesure où les maladies neurologiques provoquent fréquemment des troubles du mouvement et où les lésions de la moelle épinière conduisent à l’immobilité, les recherches de Silvia Arber pourraient avoir d’importantes implications en médecine.

Le Professeur Silvia Arber utilisera le montant du prix pour poursuivre ses recherches sur les mécanismes permettant aux circuits neuronaux de réguler la diversification des programmes de comportements moteurs.

Le Portugais CAETANO REIS E SOUSA reçoit le prix Louis-Jeantet de médecine 2017 pour sa contribution à la compréhension des mécanismes qui permettent au système immunitaire de repérer l’invasion d’agents pathogènes et les lésions tissulaires.

Notre système immunitaire décèle les agents infectieux et les élimine. Il détruit aussi les cellules anormales et constitue donc une ligne de défense de l’organisme face à de nombreux cancers. Caetano Reis e Sousa et ses collègues ont découvert que les cellules dendritiques, cellules dites «présentatrices d’antigènes», jouent un rôle majeur dans la détection non seulement des agents pathogènes, mais aussi des cellules infectées mourantes et des cellules cancéreuses. Ce travail a d’importantes implications dans le développement de nouveaux vaccins et dans l’élaboration de traitements anti-cancéreux utilisant l’immunothérapie.

Caetano Reis e Sousa va utiliser le montant du prix pour poursuivre l’étude des mécanismes qui permettent au système immunitaire de détecter la présence d’agents pathogènes et de cellules mortes.